Que retenir de l’AG2R ?

Publié le par Bertrand Guillonneau

L’AG2R se court en 2 parties qui évoquent bien les étapes de la TQS: Concarneau/Madère, puis Madère/St Barth.
D’accord l’AG2R se court en double –c’est le point important de la stratégie- en deux "manches" immédiatement consécutives (Madère n'est qu'un passage obligé, une "porte" dans le jargon, pas un étape), un peu plus tôt en saison pour la première partie quand le Golfe de Gascogne est plus teigneux, et un plus tard pour la deuxième quand les Alizés sont franchement établis.

Quand même, pour la première partie, il y a somme toute peu d’options: passer vite le Cap Finisterre, et ensuite ne pas traîner trop près des côtes portugaises si un thalweg bloque la route. Bon, je retiens.
Par contre pour la deuxième partie, quelques réflexions:
1. Que somme toute la route est bien longue et épuisante pour tous (3 abandons tout de même);
2. Que la route la plus courte n’est pas toujours la meilleure, n’en déplaise aux logiciels de navigation;
3. Qu’il faut un sacré culot pour tenter une option sud extrème comme l'ont fait Laurent Pellecuer et Jean-Paul Mourne sur SNEF-Cliptol Sport, s’y tenir malgré les classements intermédiaires désespérants, et y croire à juste titre jusqu’au bout;
4. Que ceux qui arrivent en tête ont une sacré somme d'expérience, il n'y a pas beaucoup de hasard;
5. Que les Alizés font aller très vite quand ils sont au rendez-vous plutôt que de rester en marge des systèmes, et que ça vaut le grand détour d’aller les chercher, surtout quand on est deux et qu’on peut se relayer pour faire marcher sous spi à donf.

Je ne sais pas ce que j’aurais fait, mais sans doute la route Nord pour commencer, et je l’aurais peut-être regretté, mais en solitaire, c’est une autre paire de manche de tenir le spi de cette manière sous les grains pendant plus de 10 jours. De ce point de vue, le près dans la route directe est parfois bien tentant.

Publié dans Préparation

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