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Je dois bien avouer que je m'étais éloigné un peu des préoccupations nautiques ces dernières semaines, cela se confirme, je ne suis pas un professionnel et je me laisse distraire aussi par des considérations plus prosaïques, comme le travail, la famille, les amis, et tout le reste qui constitue une vie de terrien de tout les jours.

Mais il faut bien que j'y revienne. Je reçois ainsi des signaux qui confirment que le second départ approche, moins de 2 mois, c'est demain.

En attendant je suis le Vendée Globe sur le web en pensant -un peu- à ce qui m'attend. Ce qui me rassure c'est que la météo n'est qu'une composante de la stratégie de course, difficile à analyser même pour les pros qui ont tout le soutien nécessaire. A voir les trajectoires choisies par les uns et les autres, je me dis qu'après tout je pourrais aussi y trouver mon compte. Et pour une course Madère-Martinique, il y a quand même moins de possibilités, surtout avec nos bateaux qui ne sont pas assez rapides pour anticiper voire changer d'options. En principe, il n'y en a que 2, partir à l'Ouest ou descendre au Sud chercher les Alizés au plus vite. Mais quand on se souvient de la stratégie du vainqueur de  l'AG2R, on voit bien que ce n'est pas si simple...

Mais il me faut revenir à des choses plus simples pour simplement envisager le départ, on verra pour l'arrivée en son temps:

1. Ma pile à combustible, toujours au SAV, n'est pas prête, ce qui me fait entrevoir les cauchemars d'une traversée sans électricité.

2. Mon mode "Vent réel"  ne fonctionne pas et je m'apprête à maudire son absence pendant mes bords sous spi que j'espère bien longs et surfants.

3. Mon pilote de secours n'est pas étalonné, il faudra donc que je m'en occupe si j'ai le temps avant le départ, mais je sais pas encore quand...

Le reste est du détail, faire le plein de vivre frais, vérifier le gréement, nettoyer la coque, etc...je me retrouve donc comme il y a six mois, pas très prêt, pas trop sûr de ce qui m'attend.