7 JOURS / 7 NUITS
En attendant le transfert d'adresse de ce blog, je continue ici ma préparation intensive.
Un week-end de pluie à New York, je suis entré dans une des galeries d’art de Chelsea, la galerie Gagosian, sans savoir où ce détour me mènerait.
Une immense salle, un ancien atelier ou un entrepôt, une exposition de photographies de mer d’Hiroshi Sugimoto.
La première salle, toute blanche montre sept photographies en noir et blanc de grand format, 150 x 100 cm peut-être, des vues de mer dont l’angle de vue laisse penser qu’elles ont été prises d’une certaine hauteur, comme sur le rebord d’une falaise.
L’horizon est à la même hauteur sur toutes, comme une ligne floue qui lie ces sept images. La mer est toujours calme, sans présence humaine, originelle. Il s’agit de « mers » différentes, la Manche, la mer du Japon ou des mers méditerranéennes, mais aussi le Lac Supérieur. Certaines vues sont nettes, et d’autres floutées par une brume matinale ou un brouillard ; parfois le soleil y perce qui se reflète au loin rajoutant un troisième camaïeux de gris comme dans une toile de Mark Rothko.
On passe ensuite dans la deuxième salle aux murs noirs et c’est à tâtons qu’on y rentre car elle est plongée dans l'obscurité pour retrouver exposées sept autres vues de mer prises de nuit et seulement éclairées par une lumière directionnelle parfaitement cadrée qui donne l’impression que l’éclairage vient de derrière les photographies, les exposant comme par transparence. D’autres mers ; parfois la lune qui éclaire toute la surface de l’eau mélange les sens et inverse et l’orientation et le temps, comme une photographie prise de jour et installé tête-bêche. Dans le noir de la salle on s’y perd.
Il règne un grand silence, les visiteurs s’attachant à garder le calme qui se dégage de ces vues et de cette installation, le caractère sacré des vues du début du monde qu’un simple souffle, un mot pourrait troubler et faire disparaître.
En anglais on parle de « seascapes », j’ai du mal à trouver le néologisme français équivalent, et du fait j’y pense encore, ému par ces reflets argentiques qui me poursuivent.
Voilà comment je me prépare à New York sans avoir fait de bateau depuis Août, sans savoir dans quel état je retrouverais Zinzolin dans quelques semaines à Porto Santo. Je fais comme je peux, m’attendant au pire je recherche quelques endroits de sérénité.
Un week-end de pluie à New York, je suis entré dans une des galeries d’art de Chelsea, la galerie Gagosian, sans savoir où ce détour me mènerait.
Une immense salle, un ancien atelier ou un entrepôt, une exposition de photographies de mer d’Hiroshi Sugimoto.
La première salle, toute blanche montre sept photographies en noir et blanc de grand format, 150 x 100 cm peut-être, des vues de mer dont l’angle de vue laisse penser qu’elles ont été prises d’une certaine hauteur, comme sur le rebord d’une falaise.

On passe ensuite dans la deuxième salle aux murs noirs et c’est à tâtons qu’on y rentre car elle est plongée dans l'obscurité pour retrouver exposées sept autres vues de mer prises de nuit et seulement éclairées par une lumière directionnelle parfaitement cadrée qui donne l’impression que l’éclairage vient de derrière les photographies, les exposant comme par transparence. D’autres mers ; parfois la lune qui éclaire toute la surface de l’eau mélange les sens et inverse et l’orientation et le temps, comme une photographie prise de jour et installé tête-bêche. Dans le noir de la salle on s’y perd.
Il règne un grand silence, les visiteurs s’attachant à garder le calme qui se dégage de ces vues et de cette installation, le caractère sacré des vues du début du monde qu’un simple souffle, un mot pourrait troubler et faire disparaître.
En anglais on parle de « seascapes », j’ai du mal à trouver le néologisme français équivalent, et du fait j’y pense encore, ému par ces reflets argentiques qui me poursuivent.
Voilà comment je me prépare à New York sans avoir fait de bateau depuis Août, sans savoir dans quel état je retrouverais Zinzolin dans quelques semaines à Porto Santo. Je fais comme je peux, m’attendant au pire je recherche quelques endroits de sérénité.