Le dessous des formes
Avant de rejoindre l’eau les bateaux volent, et c’est à chaque fois une émotion singulière car la dernière occasion sans doute d’en regarder les dessous, d’en juger les formes avant qu’elles ne plongent et s’ôtent du regard pour un long moment. J’ai déjà évoqué ce mystère du cacher dans une autre note, et c’est à ces regards dérobés que je pensais quand Zinzolin tournoyait au dessus des eaux du port de Concarneau.
Des heures à préparer la coque - gratter les couches d'anti-fooling accumulées, poncer les défauts pour améliorer la pénétrance, enfin pulvériser un nouvel antifooling au téflon puis les appendices aux couleurs fluorescentes - pour que plus personne ne puisse la revoir avant longtemps et savoir que c’est aussi grace à cet invisible que le bateau ira plus vite.
C’était donc Lou du Chantier Espace Vag’ qui était à la manœuvre de la grue quand Zinzolin a repris doucement contact avec son élément.Puis encore de nombreuses heures aux pieds des murailles de la Vieille Ville avec Frédéric Bach, incroyablement professionel dans la sûreté de ses gestes; moi je le regardais travailler, appréciais son savoir faire minutieux et précis, calme, tandis que je craignais que rien n’avançât.
Mais pourtant Zinzolin était prêt à reprendre la mer, et Jenny et moi l’avons convoyé à Douarnenez. Tout ce travail discret pour le sentir à nouveau glisser et surfer tranquille dans la baie d’Audierne. Après une halte nocturne à Sainte-Évette, le passage du Raz de Sein sous spinnaker dans 20 nœuds de Sud Est, l’empannage avant de plonger dans la baie de Douarnenez et voir au loin vers Morgat les voiles des Dragons du Grand Prix Petit Navire.
Passage de l’écluse et le voila maintenant au Port Rhu pour les derniers travaux.
Ça n’a l’air de rien, résumer en quelques mots toutes ces heures de travail et d’attentions - je vous raconterais une autre fois plus en détails - pour que Zinzolin soit chaque fois un peu plus prêt pour le départ qui est maintenant dans trois mois, le 27 Juillet.
Je crois que c'est la première fois que je montre sur ce blog une image de Zinzolin, et elle me fait plaisir, témoignage muet du travail déjà accompli, de la somme de compétences accumulées sur cette petite coque de 8.50 mètres.
C’était donc Lou du Chantier Espace Vag’ qui était à la manœuvre de la grue quand Zinzolin a repris doucement contact avec son élément.Puis encore de nombreuses heures aux pieds des murailles de la Vieille Ville avec Frédéric Bach, incroyablement professionel dans la sûreté de ses gestes; moi je le regardais travailler, appréciais son savoir faire minutieux et précis, calme, tandis que je craignais que rien n’avançât.
Mais pourtant Zinzolin était prêt à reprendre la mer, et Jenny et moi l’avons convoyé à Douarnenez. Tout ce travail discret pour le sentir à nouveau glisser et surfer tranquille dans la baie d’Audierne. Après une halte nocturne à Sainte-Évette, le passage du Raz de Sein sous spinnaker dans 20 nœuds de Sud Est, l’empannage avant de plonger dans la baie de Douarnenez et voir au loin vers Morgat les voiles des Dragons du Grand Prix Petit Navire.
Passage de l’écluse et le voila maintenant au Port Rhu pour les derniers travaux.
Je crois que c'est la première fois que je montre sur ce blog une image de Zinzolin, et elle me fait plaisir, témoignage muet du travail déjà accompli, de la somme de compétences accumulées sur cette petite coque de 8.50 mètres.