Bout-dehors

Publié le par Bertrand Guillonneau


Les années quatre-vingt dix ont vu fleurir les bout-dehors grace à la “Classe mini” qui les a fait réapparaître aux proues des voiliers. Car sans doute les voiliers sont plus jolis ainsi, les lignes cette fois tirées vers l’avant ils semblent plus légers, soulevés par le ciel et les vagues. Depuis les voilers ont retrouvé trinquettes et sous-barbes, et relèvent fièrement, lors des grands surfs, la tête hors de l’eau.

“Ah ! non ! c'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu !... bien des choses en somme...”

On pourrait dire que bien plus qu’un nez, il s’agit d’une flamberge, d’un désir de charge, d’une envie d’abordage. De cet espar dardé vers le dehors qui fait montre de force et d’élégance, on peut rêver du plaisir de pénétrer les embruns et le vent, la mer et puis le ciel, vagues après vagues. Le bout-dehors c’est sans doute aussi cela, une affirmation de l’identité masculine du voilier à sa proue répondant à la féminisation de sa poupe.

Je vais installer le sytème que Guy Jestin m’a indiqué pour que mon tangon à plat-pont puisse servir de bout-dehors sans déroger à la jauge IRC et porter un peu plus avant le point d’amure de mon spi assymétrique. Je vous joint les photos qu’il m’a envoyées, vous pouvez trouver les explications du montage ici.









Publié dans Technique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article