Seul, à travers l'Atlantique
Je traînais dernièrement à Paris sur les quais de Seine et après avoir hésité un instant je me suis finalement décidé à acheter à un bouquiniste Seul, à travers l’Atlantique d’Alain Gerbault, une édition de 1925 aux pages déjà coupées, au papier jauni. Je ne l’avais encore jamais lu et si je ne m’attendais à rien, j’ai eu le sentiment que cela ne me ferait pas de mal de relire mes "classiques".
C’est assez mal écrit, et bien peu intéressant pour la navigation actuelle, daté aussi les tirs au fusil sur les marsouins ou les dorades coryphéenes. Tout cela manque de souffle.
Ce que j’en ai quand même retenu et qui me fait peur à présent, c’est son impréparation, une impéritie qui semble avec le recul inimaginable. Mais comment lui reprocher quand on ne sait pas à quoi s’attendre? À le lire passer son temps à recoudre ses voiles les unes après les autres, tous les jours et à chaque coup de vent, recueillir la moindre goutte d’eau, jeter son avitaillement frelaté, je mesure à nouveau combien chaque détail à terre devient important, passé la ligne de départ, il est bien trop tard pour pleurer, il ne restera que mes yeux.
Et une fois de plus je réalise combien ce projet de Transquadra en solitaire, préparé à distance de New York comporte de pailles, de zones de fêlures et de cassure possible.
Que Zinzolin soit maintenant à Cascais ou à Madère début Janvier n’est encore rien et je sais déjà qu'il ne me restera que trop peu de temps avant le départ pour vérifier les différents systèmes électriques et électroniques, affiner ce qui peut l’être, reprendre pied.
Je pense traverser en 2 à 3 semaines quand il a mis 101 jours pour aller de Gibraltar à New York, sur un pier à deux pas d’ici. Je vais aller y traîner cette après-midi.

C’est assez mal écrit, et bien peu intéressant pour la navigation actuelle, daté aussi les tirs au fusil sur les marsouins ou les dorades coryphéenes. Tout cela manque de souffle.
Ce que j’en ai quand même retenu et qui me fait peur à présent, c’est son impréparation, une impéritie qui semble avec le recul inimaginable. Mais comment lui reprocher quand on ne sait pas à quoi s’attendre? À le lire passer son temps à recoudre ses voiles les unes après les autres, tous les jours et à chaque coup de vent, recueillir la moindre goutte d’eau, jeter son avitaillement frelaté, je mesure à nouveau combien chaque détail à terre devient important, passé la ligne de départ, il est bien trop tard pour pleurer, il ne restera que mes yeux.
Et une fois de plus je réalise combien ce projet de Transquadra en solitaire, préparé à distance de New York comporte de pailles, de zones de fêlures et de cassure possible.
Que Zinzolin soit maintenant à Cascais ou à Madère début Janvier n’est encore rien et je sais déjà qu'il ne me restera que trop peu de temps avant le départ pour vérifier les différents systèmes électriques et électroniques, affiner ce qui peut l’être, reprendre pied.
Je pense traverser en 2 à 3 semaines quand il a mis 101 jours pour aller de Gibraltar à New York, sur un pier à deux pas d’ici. Je vais aller y traîner cette après-midi.