Fortune de mer
Voila, l'improbable s'est produit, et j'ai eu une collision avec un plaisancier qui remontait des Açores.
C'était vers minuit, et après avoir passé une flottille de pécheurs espagnols, je regarde autour, rien à l'horizon et je m'autorise mes 20 minutes de sommeil...Zinzolin au près débridé, avançant 6/7 noeud babord amure, 20 nœuds de vent, tout parait calme et bien réglé, j'ai le mors au dent car je sens que je me repositionne bien dans la course. Je suis dans le rythme, Zinzolin va bien et moi aussi.
Un choc me réveille et je suis contre la coque d'un voilier!!! Je ne vois personne sur le pont, quelqu'un sort en urgence, le temps de lancer " Tout va bien?" et les bateaux se séparent. Je fais le bilan, je m'attendais à presque rien.
Mais tout vole autour de moi: l'étais est cassé, les balcons avant arrachés, le textile du pataras est cassé, la pouleillage de la GV a sauté du rail...Je comprends que la course est finie pour moi, car avec la dépression qui était annoncée, il n'est pas question d'étaler les 40/45 noeuds de vent prévus.
Je répare, remets le bas étais et je fais demi-tour au portant direction Sainte Marine pour réparation par le chantier Structures. J'arrive sans encombre ce Vendredi.
Et voila.
Le bateau "adverse" est arrivé ce matin a la Rochelle pour réparation (voie d'eau).
Je vous raconterais plus tard ce qui se passe dans la tête dans une situation pareille, le deuil des espérances, puis l'envie forte de rebondir, de repartir vite, de faire convoyer Zinzolin a Madère pour participer pour "l'honneur" à la deuxième étape. Zinzolin et moi n'avons pas dit notre dernier mot. De cette "fortune de mer", j'en ferais une bonne prochaine, comptez-sur moi!
Merci à vous tous qui m'avez aidé, soutenu. Décidément, réussir une course en solitaire, c'est courir avec vous tous.
C'était vers minuit, et après avoir passé une flottille de pécheurs espagnols, je regarde autour, rien à l'horizon et je m'autorise mes 20 minutes de sommeil...Zinzolin au près débridé, avançant 6/7 noeud babord amure, 20 nœuds de vent, tout parait calme et bien réglé, j'ai le mors au dent car je sens que je me repositionne bien dans la course. Je suis dans le rythme, Zinzolin va bien et moi aussi.
Un choc me réveille et je suis contre la coque d'un voilier!!! Je ne vois personne sur le pont, quelqu'un sort en urgence, le temps de lancer " Tout va bien?" et les bateaux se séparent. Je fais le bilan, je m'attendais à presque rien.
Mais tout vole autour de moi: l'étais est cassé, les balcons avant arrachés, le textile du pataras est cassé, la pouleillage de la GV a sauté du rail...Je comprends que la course est finie pour moi, car avec la dépression qui était annoncée, il n'est pas question d'étaler les 40/45 noeuds de vent prévus.
Je répare, remets le bas étais et je fais demi-tour au portant direction Sainte Marine pour réparation par le chantier Structures. J'arrive sans encombre ce Vendredi.
Et voila.
Le bateau "adverse" est arrivé ce matin a la Rochelle pour réparation (voie d'eau).
Je vous raconterais plus tard ce qui se passe dans la tête dans une situation pareille, le deuil des espérances, puis l'envie forte de rebondir, de repartir vite, de faire convoyer Zinzolin a Madère pour participer pour "l'honneur" à la deuxième étape. Zinzolin et moi n'avons pas dit notre dernier mot. De cette "fortune de mer", j'en ferais une bonne prochaine, comptez-sur moi!
Merci à vous tous qui m'avez aidé, soutenu. Décidément, réussir une course en solitaire, c'est courir avec vous tous.