Un marin à New York

Publié le par Bertrand Guillonneau

Je viens de recevoir un courriel du service de presse de la Transquadra solo, dont je vous livre l'intitulé:
De nombreux Transquadristes ont fait main basse
sur les grands podiums de Printemps. Que de favoris déclarés !
La bagarre s’annonce belle et acharnée.

Moi j'ai regardé tout cela de loin, et pour cause...La Barquéra, la Course des Iles, le record SNSM, ou même les courses de la Classe Mini, ce n'était pas pour moi, je n'y participais pas à ronger plutôt mon écoute dans Manhattan.

Je n'ai pas navigué depuis un an ou presque depuis que j'ai ramené Zinzolin de NYC aux Açores. Ça fait un peu maigre comme préparation et pareil au marin du Rockfeller Center qui observe l'agitation de la 5ème Avenue, j'ai un peu le tourni à suivre la préparation des autres participants. Je me sens loin, peu préparé, avec tant de choses encore à régler que je ne sais même pas si je passerais la ligne de départ. Et ce ne sont pas les derniers réglages que je réaliserai à Saint Nazaire, mais bien les premiers. La première marque du parcours au large de la pointe de Chémoulin, je me demande parfois si je ne la verrais jamais.
Bref comme lui je me drape dans une mâle assurance, un peu figée quand même.
J'ai à nouveau et brutalement l'impression de vivre une histoire irréelle, abstraite, et le seul aspect tangible qui me raccroche à ce départ du 27 Juillet reste ma liste des choses à faire et qui si elle diminue régulièrement me semble encore bien fournie. Sans compter que je n'ai toujours pas envoyé mon spi assymétrique, que je n'ai pas encore utilisé mes chaussettes à spi, pour ne parler que du trivial et non de l'électronique dont rien ne m'assure aujourd'hui qu'elle fonctionne…
Je prends la poses en me disant que je connais bien mon Pogo, qu'on en a couru des milles ensemble, en imaginant que tout le monde subit cette tension du mois d'avant le départ, les mieux préparés comme les inconséquents comme moi; mais mon éloignement rend la situation impalpable.
Parfois il me semble que je courrais seul, ce qui à tout prendre reste la meilleure solution, arriver à faire le vide autour de moi, ne penser qu'à ma course, quand d'autres fois j'imagine tous ces bateaux, plus de cent, virevoltant d'aisance autour de Zinzolin quand j'en serais encore à trouver mes marques.

Manhattan a beau être une île, cela ne suffira pas à être amariné, j'en ai bien peur.

Publié dans Préparation

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G
Bonjour Bertrand,<br /> J'aimerai bien voir ce communiqué de presse des organisateurs de la Tranquadra car il y a au moins une course ou 2 Pogo sont sur le podium et pas des moindres, la Course des Iles. Le premier Hypérion, d 'Hervé Guillemot et le deuxième des Pogo, Praïa Branca skippé par ma pomme ;-))).<br /> Après avoir mal digéré une Grenouille à l'Open Pogo, là j'ai bien aimé la purée de Brocolis.... <br /> Bon courage et à très bientôt.<br /> Amicalement.<br /> Guy
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