Ancre de miséricorde

Publié le par Bertrand Guillonneau

Je reprends ce titre d'un livre de Pierre Mac Orlan, pour évoquer un roman que j'aurais du dévorer dans mon enfance mais que je n'ai lu que récemment avec bonheur en l'empruntant à mes enfants…

Allez savoir pourquoi, il faut deux ancres à bord des bateaux qui courent au grand Large (RSO 4.06.1); je ne compte pourtant pas mouiller sur les Bancs de Joséphine bien qu'ils soient sur la route, au large de Lisbonne, mais bon. J'attendrais plus volontiers de piquer une tête dans sa baignoire des fonds blancs du François, en Martinique...

Évidemment et sans doute comme tout le monde, en dehors de mon mouillage principal qui lui est sérieux, cette deuxième ancre pose le problème de son poids, et je ne serais pas le seul à me demander comment l'alléger le plus possible.

À regarder de près les coefficients de jauge IRC de mes petits camarades en Pogo 8.50 qui participent comme moi à la TQS, je me rends compte que j'ai un des coefficients les plus élevés, à 0.982, quand d'autres qui ont pris la peine de peser leur bateau ont parfois un coefficient aussi bas que 0.961, comme Dominique Bichon par exemple sur SNSM Côte d'Amour.
Le coefficient de jauge est le facteur qui sera multiplié par le temps réél pour donner le temps compensé, le seul qui comptera au classement final. Moi, je n'ai évidemment pas pu m'en occuper de NYC et la commission de jauge IRC m'a attribué par défaut un poids "standard", trop léger sûrement et qui va donc m'handicaper sérieusement.

Pour vous donner une idée de la différence, je dois moi courir en moins de 23 heures 30 minutes une distance que Dominique peut se permettre de courir en 24 heures,
Une bonne demi-heure par jour, c'est pas grand chose? Mais sur une course qui durera 24 jours disons au total, il faut donc que j'arrive 12 heures avant lui, soit quelque chose comme comme 80 milles nautiques à courir de plus que lui...
Autant dire que c'est énorme, et que je n'ai pas intérêt à traîner en route! Il faudra que j'aille très vite et chaque gramme de moins sur mon bateau améliorera sa performance.
Ma deuxième ancre doit donc être légère, très légère comme d'ailleurs tout le reste que j'embarquerai. J'ai pris une FOB light, et plutôt que le cordage plombé recommandé, j'y mettrai 5 mètres de chaînes puisqu'il faut quand même qu'elle soit réglementèrement utilisable et je prendrais comme bout de mouillage une drisse de rechange. Il n'y a aura pas de petit profit.
Miséricorde!

Publié dans Technique

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