En chaussette
Vous vous en souvenez peut-être, Eric Tabarly remportait en 1976 la Transat anglaise en solitaire, l'Ostar, à bord de Pen Duick VI. On a beaucoup parlé alors de son "arme secrète": la chaussette de spinnaker.
Moi qui n'en ai jamais utilisé, je n'ai pourtant pas hésité une seconde quand Michel Sauget de Deltavoiles me l'a recommandé: je dois dire que seul je n'y aurais pas pensé -j'ai bien autre chose en tête-, mais je suis bien heureux et soulagé de cette décision.
J'ai donc commandé deux chaussettes à spi chez ATN inc, une société de Fort Lauderdale créée par un français, Étienne Giroire (vous savez donc maintenant ce que ATN signifie).
Il aurait encore un sentiment de honte à utiliser cet artifice, comme s'il fallait vraiment en baver avec les spinnakers, comme si affaler un spi en urgence quand un grain déboule et fait passer immédiatement le vent apparent de 25 à 45 nœuds était ce qu'il y a de plus simple en solo, surtout quand on se rappelle que le les grains tropicaux passent par trains: affaler, envoyer, et tout recommencer.
On y perd du temps, de l'énergie, de la constance et à la fin, des places.
Mais l'idée de jouer la sécurité et d'avancer au portant sous génois tangonné ne m'excite pas beaucoup: j'ai pris trois spinnakers, je compte bien les utiliser le plus possible!
Et puis, je suis sûr que j'hésiterais moins à l'affaler pour vérifier quotidiennement l'état d'usure de la drisse et des écoutes qu'il faut régulièrement raccourcir, et plutôt tous les jours car c'est quand mieux de le faire avant que le spi ne se retrouve à l'eau, chalute et que je le remonte peut-être déchiqueté, plus ensuite le plaisir de monter en tête de mât pour repasser une drisse car il n'en resterait plus qu'une, etc...bref que du stress facilement évitable.
En 2003, on avait envoyé le spi pratiquement dès le départ de Madère et on a fait ensuite toute la traversée sous spinnakers, à fond: 14 jours exactement d'usure du matériel et de tension physique et nerveuse qui ont payé au final, et que je serais bien content de recommencer.
PS: Sur leur site, il y a même une jolie vidéo. J'en aime particulièrement la musique et l'ambiance version "la croisière s'amuse". Évidemment, les chaussettes vues comme cela, j'ai un peu honte.
Moi qui n'en ai jamais utilisé, je n'ai pourtant pas hésité une seconde quand Michel Sauget de Deltavoiles me l'a recommandé: je dois dire que seul je n'y aurais pas pensé -j'ai bien autre chose en tête-, mais je suis bien heureux et soulagé de cette décision.

Il aurait encore un sentiment de honte à utiliser cet artifice, comme s'il fallait vraiment en baver avec les spinnakers, comme si affaler un spi en urgence quand un grain déboule et fait passer immédiatement le vent apparent de 25 à 45 nœuds était ce qu'il y a de plus simple en solo, surtout quand on se rappelle que le les grains tropicaux passent par trains: affaler, envoyer, et tout recommencer.
On y perd du temps, de l'énergie, de la constance et à la fin, des places.
Mais l'idée de jouer la sécurité et d'avancer au portant sous génois tangonné ne m'excite pas beaucoup: j'ai pris trois spinnakers, je compte bien les utiliser le plus possible!
Et puis, je suis sûr que j'hésiterais moins à l'affaler pour vérifier quotidiennement l'état d'usure de la drisse et des écoutes qu'il faut régulièrement raccourcir, et plutôt tous les jours car c'est quand mieux de le faire avant que le spi ne se retrouve à l'eau, chalute et que je le remonte peut-être déchiqueté, plus ensuite le plaisir de monter en tête de mât pour repasser une drisse car il n'en resterait plus qu'une, etc...bref que du stress facilement évitable.
En 2003, on avait envoyé le spi pratiquement dès le départ de Madère et on a fait ensuite toute la traversée sous spinnakers, à fond: 14 jours exactement d'usure du matériel et de tension physique et nerveuse qui ont payé au final, et que je serais bien content de recommencer.
PS: Sur leur site, il y a même une jolie vidéo. J'en aime particulièrement la musique et l'ambiance version "la croisière s'amuse". Évidemment, les chaussettes vues comme cela, j'ai un peu honte.