Pot de confiture

Savoir que je vais me faire prendre bien sûr, à un moment ou à un autre, mais que le désir est trop fort, un péché véniel, une faute, une bêtise que j'avouerais tôt ou tard, peut-être, mais alors en souriant.
Je vous offre aussi ce dessin que mon ami Serge Bloch m'a envoyé comme un cadeau surprise et qui s'accorde bien à mes désirs anticipés de liberté, de rêverie tentatrice dont les racines plongent sans doute dans cet âge où soulever la paraffine des pots de confiture est la grande affaire de la journée.
Des souvenirs d'enfance que je retrouve à l'improviste d'un courriel qui s'ouvre, de l'anodin qui sent brusquement la fraise et mon doigt gluant que je suce, le plaisir de lécher mes lèvres encore pour aviver le goût qui s'y attarde.
Ou à défaut d'être monter moi-même sur la chaise, la jolie tentation de regarder en l'air…
Et puis savoir que le pot déjà entamé, j'y reviendrai, ce n'est qu'une question de moment.