Pot de confiture

Publié le par Bertrand Guillonneau

La Course au Large pourrait être aussi cela, une tentation immense et le plaisir d'y céder, savoir que pendant que personne ne regarde, j'ose monter sur la chaise de la cuisine, un "mauvais coup" de gamin que je préparais depuis longtemps, pour attraper ce pot convoité qui me nargue du haut du buffet.

Savoir que je vais me faire prendre bien sûr, à un moment ou à un autre, mais que le désir est trop fort, un péché véniel, une faute, une bêtise que j'avouerais tôt ou tard, peut-être, mais alors en souriant.

Je vous offre aussi ce dessin que mon ami Serge Bloch m'a envoyé comme un cadeau surprise et qui s'accorde bien à mes désirs anticipés de liberté, de rêverie tentatrice dont les racines plongent sans doute dans cet âge où soulever la paraffine des pots de confiture est la grande affaire de la journée.
Des souvenirs d'enfance que je retrouve à l'improviste d'un courriel qui s'ouvre, de l'anodin qui sent brusquement la fraise et mon doigt gluant que je suce, le plaisir de lécher mes lèvres encore pour aviver le goût qui s'y attarde.
Ou à défaut d'être monter moi-même sur la chaise, la jolie tentation de regarder en l'air…

Et puis savoir que le pot déjà entamé, j'y reviendrai, ce n'est qu'une question de moment.

Publié dans Préparation

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D
C'est un joli moment d'écriture, un dessin parfait, un message universel pour la prochaine fête des Pères, on dirait! On le sait, tous les pères, comme leur fistons, rêvent de pots de confitures et de tabourets!
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B
<br /> Merci pour votre mot que je partage avec Serge Bloch.<br /> Bonne fêtes des enfants que nous essayons tous de rester!<br /> <br /> <br />