Météorologie pour les nuls

Publié le par Bertrand Guillonneau

Comme beaucoup de mes petits camarades de course, j’ai sur ma table de nuit le livre Météo & Stratégie de Jean-Yves Bernot (je me permets de recopier la jolie photo de cette adresse: www.pbase.com/saodika/image/52617891).
Ça fait donc 6 mois que je potasse en essayant de retenir comment avancent les dépressions atmosphériques, et à quel moment je devrais faire mon “aile de mouette” dans l’anticyclone. Je dois avouer que tout cela reste un peu théorique avec un bateau qui avance en moyenne 6 à 7 nœuds et ne laisse par conséquent pas beaucoup de latitudes pour anticiper l’accélération derrière le front chaud ou la fameuse bascule NNW derrière le front froid!

Ma route choisie sera donc sans doute la plus directe, corrigée/optimisée (?) par mon logiciel de navigation (j’en reparlerai dans ma prochaine note). Les sautes d’humeur du vent, je les prendrais comme elle viennent, au coup par coup. Je ne suis pas sûr que cette stratégie personnelle permette de gagner des courses mais ça fait déjà un souci de moins…
La seule difficulté de la première étape de la Transquadra solo (TQS pour les intimes) que j’envisage est le passage du cap Finisterre: trop près on risque la panne de vent, trop loin on se rallonge la route, au milieu on se retrouve dans le rail des cargos et on se prend des bateaux pour peu qu’on se retrouve encalminé dans la brume sans vent. Je me souviens de cette nuit nerveusement épuisante à n'entendre que les moteurs et les cornes de brume des cargos passant quelque part autour de Zinzolin tandis que nous essayions de faire porter notre spinnaker dont on avait remplacé les bras par des fils de laine pour l'alléger... A quelques milles près, l’étape se gagne ou se perd et nous sommes arrivés mon frère et moi quatrième de cette étape en 2002; et cela a été la même histoire pendant la première étape de la mini-transat 2007 avec un concurrent qui a même tenté une option sur la côte cantabrique.

Je verrais donc bien en partant de St Nazaire ce que les fichiers météo me donneront.
Chacun prendra un air entendu en regardant les cartes météo, sans faire aucun commentaire pour ne pas donner d’indications à un concurrent ignorant qui n’aurait bien sûr pas remarqué qu’en partant plein Ouest tribord amure...En attendant je relis dans son chapitre “La météo locale” le commentaire sur le passage du Cap Finisterre qui est résumé en 4 lignes et demie...Ça me laisse de quoi improviser!

Publié dans Technique

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