Les piles à combustible.

Publié le par Bertrand Guillonneau

L’énergie à bord, c’est l’angoisse et le rêve de tous les marins surtout des solitaires. C’est toute la différence entre une “jolie traversée” et “la galère”.
Je me souviens en 2004 avoir vu arriver des solitaires hagards après des nuits et des jours de barre, les yeux rougis de sel et de pleurs, et rien de plus à leur dire que l’horreur à laquelle on avait, nous les doubles, échappé à coup sûr.
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Depuis que Zinzolin a été mis à l’eau, j’ai usé 2 alternateurs (!) et le troisième n’a pas chargé comme il le fallait lors de la traversée retour de cet été. Sans explication de personne !
Sans compter les 2 courroies qui ont brûlé, et les heures de couture pour fabriquer d’autres courroies à l’aide de sangle, qui duraient ce qu’elles pouvaient (pas mal en fait).
Par précaution, j’avais d’abord pensé installer un deuxième alternateur sur mon Volvo 10 CV, mais je n’étais pas très rassuré par mes expériences, et puis le prix n’est pas mince (environ 1500 €) pour un système qui ne sert qu’au long cours.
Et puis le bruit, le fioul, etc...

Finalement, naïf, pas au courant, j’ai été intrigué comment Joyon racontait sa fièreté d’avoir fait un tour du monde “propre”.
Je me suis intéressé donc aux fameuses piles à combustible (fuel cell in english). En fait j’ai trouvé deux sociétés qui vendent des versions marines, une en France et une aux USA . Vu la différence de prix (4876 € HT versus 3500 € TTC), j’ai donc penché pour le modèle américain EFOY (pour Energy FOr You…) 1600 qui est distribuée aussi en France et achetable directement sur l'Internet. À regarder de près, elles se ressemblent comme 2 gouttes d’eau, avec un manuel qui est aussi presque similaire, y compris les illustrations, ce que vient de me confirmer Frédéric Bach qui l’a reçue et va l’installer.
Si j’ai bien compris, ça devrait marcher tout seul sans autre grande maintenance que de mettre du méthanol.
Economie de poids (4 litres de fioul valent 1 litre de méthanol en rendement électrique, un parc de batteries moins grands), de coût (moins de batteries, et moins d’usure liées aux variations de charge qui disparaissent, le méthanol n’est pas onéreux, je peux utiliser facilement la pile sur mon futur bateau…héhé…), de bruit (ça je n’en doute pas…).
Mais est-ce que ça marche vraiment? Il paraît que oui, et même très bien!

Je vous dirais à l’arrivée!

Publié dans Technique

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