Flash light

Publié le par Bertrand Guillonneau

J’étais fier d’avoir acheté des lampes individuelles de survie à déclenchement automatique lors de la chute en mer. Je m’étais renseigné à la coopérative maritime de Douarnenez, mais ce matériel n’était en vente que dans la partie professionnelle, derrière le magasin “tout public”, un vaste hangar sombre qui sent l’huile de moteur et la peine, et aussi le desœuvrement d'un port de pêche qui meurt doucement. Dans la pénombre j’interroge une silhouette qui en interroge une autre qui me renseigne.119163.jpg
Je repars bientôt avec mes quatre lampes de sécurité, content et rassuré de mon achat, me sentant responsable.
Quelques mois plus tard, les testant avant de partir courir la mini-transat à bord de son Pogo2 "Zerline", mon frère Jean-Claude découvre qu’elles ne fonctionnent plus…

Vérification, vérification toujours!

Encore une fois la sécurité est une autre partie de la navigation dont je découvre tous les jours la difficulté de la maintenance régulière, mon impéritie.

Je les ramène donc à la coopérative lors d’un de mes passages à Tréboul, on s’y étonne, mais le responsable décide de les renvoyer au fabriquant.

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Deux semaines plus tard, une voix à l’accent breton me réveille en pleine nuit  new-yorkaise pour m’annoncer que le problème de cette série est connu et que les lampes m'ont été changé.

Je souris dans mon lit de ces procédures efficaces, de cette chaîne de compétences qui me ramène mes lampes dont j’espère n’avoir jamais besoin et qui resteront dans mon St Bidon et sur mon gilet à s'user inutilement.

Je me rendors dans mon Upper East side en entendant crier les mouettes devant la plage St Jean.
 

Publié dans Technique

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