Stage de survie ISAF
Voila, j’y suis allé. Ce n’était pas simple : pas tant prendre 2 jours en semaine –jeudi et vendredi - mais venir de New York en Bretagne car les stages de sécurité organisés aux USA ne sont pas agréés par l’ISAF… Échanges vains de courriers avec les différentes associations et je me résouds à un séjour en hiver au CEPS dans l’ancienne base sous-marine de Lorient.
Que retenir?
Une traversée de la baie par la navette qui m’amène du port de pêche de Lorient à Locmicquelic chez Jeff et Myriam qui m'accueillent gentiment, en pleine nuit et sous une pluie glaçante, et qui me laisse réveur d’un avant goût de haute mer effrayante?
Les autres stagiaires, Ronan, Gilles, Jean et tous les autres, chacun dans sa vie, dans son projet de course –qui l’AG2R, la Transquadra ou la Transat Classique, dont nos trajectoires se croisent à cet instant improbable en combinaison de survie, avant de nous perdre à nouveau?
Le temps, l’entousiasme de nos instructeurs, Yann et Bruno, qui passent deux jours à nous apprendre comment faire attention, empêcher que le pire n'arrive, apprendre encore, vérifier, prévenir, anticiper toujours?
Petit à petit tout le long de ces deux jours je me rends compte, comme nous tous je le sens bien, combien cette formation est indispensable, que tout skipper devrait la suivre qu’il soit ou non en course. Je me demande comment j’ai pu faire avant malgré tous mes longs temps en mer, moi qui découvre aujourd’hui comment tenir des feux à main et déclencher des fusées, se méfier de l’agressivité des extincteurs à poudre sur le système électronique, comment larguer son radeau de survie et puis le retourner, etc. Je me rends compte de ma chance de n’en n’avoir jamais eu besoin…
Je repars avec mon certificat en poche et passe le week-end dans ma maison de Tréboul où les affaires du bateau sont stockées pendant l’hiver en attendant que Zinzolin soit réarmé. Je passe ma TPS pour faire sourire Jenny qui s'inquiète finalement à juste titre de toute cette histoire, et par souci de la précaution dont j’ai tant entendu parlé je décide de vérifier mes gilets de sécurité dont je sais maintenant qu’ils sont des 150 N.
J’en ai quatre, et voila le bilan, c'est moins drôle :
- Un est à la norme et fonctionnel
- Un a dépassé la date réglementraire de fonctionnement
- Un a perdu, je ne sais où ni comment, son système de déclenchement
- Un n’est plus connecté à sa bouteille de gaz qui s’est dévissée et se balade tranquillement dans le gilet.
J’ai fait cet été une traversée entre New York et Les Açores, portant et faisant porté consciencieusement un gilet inutile, confiant en du matériel qui ne pouvait nous être d’aucun secours parce que je ne l’avais pas vérifié. Et puis j’ai confié Zinzolin à mon fils Gaspard et son équipage qui ont ramené le bateau des Açores à Tréboul…
Voilà, c’est à cela déjà que m’aura servi mon stage ISAF. Et ce n’est pas rien.
Que retenir?
Une traversée de la baie par la navette qui m’amène du port de pêche de Lorient à Locmicquelic chez Jeff et Myriam qui m'accueillent gentiment, en pleine nuit et sous une pluie glaçante, et qui me laisse réveur d’un avant goût de haute mer effrayante?
Les autres stagiaires, Ronan, Gilles, Jean et tous les autres, chacun dans sa vie, dans son projet de course –qui l’AG2R, la Transquadra ou la Transat Classique, dont nos trajectoires se croisent à cet instant improbable en combinaison de survie, avant de nous perdre à nouveau?
Le temps, l’entousiasme de nos instructeurs, Yann et Bruno, qui passent deux jours à nous apprendre comment faire attention, empêcher que le pire n'arrive, apprendre encore, vérifier, prévenir, anticiper toujours?
Petit à petit tout le long de ces deux jours je me rends compte, comme nous tous je le sens bien, combien cette formation est indispensable, que tout skipper devrait la suivre qu’il soit ou non en course. Je me demande comment j’ai pu faire avant malgré tous mes longs temps en mer, moi qui découvre aujourd’hui comment tenir des feux à main et déclencher des fusées, se méfier de l’agressivité des extincteurs à poudre sur le système électronique, comment larguer son radeau de survie et puis le retourner, etc. Je me rends compte de ma chance de n’en n’avoir jamais eu besoin…

J’en ai quatre, et voila le bilan, c'est moins drôle :
- Un est à la norme et fonctionnel
- Un a dépassé la date réglementraire de fonctionnement
- Un a perdu, je ne sais où ni comment, son système de déclenchement
- Un n’est plus connecté à sa bouteille de gaz qui s’est dévissée et se balade tranquillement dans le gilet.
J’ai fait cet été une traversée entre New York et Les Açores, portant et faisant porté consciencieusement un gilet inutile, confiant en du matériel qui ne pouvait nous être d’aucun secours parce que je ne l’avais pas vérifié. Et puis j’ai confié Zinzolin à mon fils Gaspard et son équipage qui ont ramené le bateau des Açores à Tréboul…
Voilà, c’est à cela déjà que m’aura servi mon stage ISAF. Et ce n’est pas rien.